lundi 3 mars 2008

L'affaire Ratatouille

Perros-Guirec. De mystérieux sabotages (13/02/08 Le Télégramme)
C'est une sombre histoire de câbles sectionnés sur des voitures, à Perros-Guirec (22). Nom de code : « L'affaire Ratatouille ».Tout a, semble-t-il, commencé au mois d'avril dernier. Des automobilistes, stationnés dans le centre-ville de Perros-Guirec, ont été alertés par le voyant ABS signalant une panne, sur leur tableau de bord. Le diagnostic étonne les garagistes. C'est une petite pièce en caoutchouc, en fait, un passe-fil sans grande valeur relié au capteur ABS, qui est sectionné, rongé, comme machouillé par un rongeur inconnu.
Prédilection pour les Renault
La contagion gagne. Avec, quand-même, cet indice pour le moins insolite. Gourmet voire esthète, le rongeur a une prédilection pour les voitures françaises de marque Renault. Il a même jeté son dévolu sur trois modèles bien précis : l'Espace 4, la Laguna 2 et la Velsatis. Dans le milieu mécano, la réputation du saboteur fait tache d'huile. Le fait divers est secrètement baptisé, « affaire Ratatouille », du nom du dernier héros des studios Disney-Pixar. C'est la ra...zzia aux rayons des raticides et autres répulsifs. Pour autant, pas la moindre ombre de queue de rat... et l'épidémie de pannes se poursuit. Là où l'on commence à se poser des questions, c'est quand le rongeur, décidément très malin, s'en prend deux fois de rang à la même voiture. À 200 € la facture (120 € les deux kits, plus la main-d'oeuvre), la victime se dit que ce rat pourrait bien avoir un visage humain. Elle se décide à porter plainte auprès des gendarmes. C'était il y a une huitaine de jours. Une enquête est ouverte. Qui aboutit à plus d'une dizaine de nouvelles plaintes, déjà, avec une recrudescence de cas au cours des quinze derniers jours.
Des actes de malveillance
La piste du rongeur est abandonnée. « Il s'agit bien d'actes de malveillance », confirme le major Pennec, à la tête de la gendarmerie de Perros-Guirec ». La petite pièce de caoutchouc volée pourrait avoir un usage illicite. Des pannes similaires auraient été répertoriées dès 2004, dans d'autres régions françaises. Si les auteurs ne sont pas encore faits comme des rats, à Perros, on sait désormais une chose : inutile d'asperger sa voiture de répulsifs. Mieux vaut prévenir la gendarmerie !

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